samedi 20 février 2016
Mémoires lambeaux
Pourquoi les photos d'Evelyne Rogniat sont-elles si riches en poésie, ne montrent-elles pas un réel immédiatement reconnaissable ? Telle photo, c'est un exemple, pourrait être l'histoire d'un vieux mur, il occupe l'espace, revêtement lézardé, ébréchures laissant voir sa matière même, pierres et traces colorées, ciment ; mais est-ce l'histoire d'un mur ou l'histoire d'une enfant ? En effet comme une apparition que le mur révèlerait un instant à l'oeil du spectateur, le visage d'une petite fille un peu floue, lointaine, ensoleillée, sourit, mêlé à des traces en voie de s'effacer du mur.
Ainsi donner à voir le réel comme le fait l'artiste, c'est en révéler la richesse, la plurivocité, un "réel" transcendé, enrichi, révélé, en chacune de ses photographies. Son regard y est vision, chant du réel qu'elle nous donne savamment à partager.
Annie Salager janvier 2016
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